Shining and the Darkness / Shining in the Darkness (Mega Drive)

Sega a toujours eu un rapport privilégié avec le monde du RPG. Phantasy Star, par exemple, en fut une démonstration éclatante. Mais il manquait un titre plus classique, plus médiéval-fantastique à la liste. Qu’à cela ne tienne, pourquoi ne pas reprendre les bases de Phantasy Star, virer le côté futuriste et commanditer des développeurs qui ont de l’avenir ? Au hasard, les petits jeunes de chez Climax, une société qui vient de se monter. Allez, banco !

Coup de bol, Climax a du répondant. Le jeu livré est d’une qualité exemplaire, et Sega décide de le commercialiser dans le monde entier. La Mega Drive montre aux petits européens qui n’ont la console que depuis une petite année (contre trois au Japon et deux aux USA) qu’ils peuvent y trouver autre chose que des jeux d’arcade avec des explosions.

Shining and the Darkness (« in the Darkness » hors du Japon) est pourtant un dungeon-RPG assez classique, en vue subjective et au tour par tour. Parcourir un donjon avec ses deux sidekicks, y sauver ou pas certains PNJ (cela change la fin du jeu), acheter des objets pour éviter de crever comme un clébard… la routine, et à part cela, il n’y a pas grand-chose à faire. Pourtant, on prend un plaisir immense. Pourquoi ? Déjà parce qu’on est en 1991, et surtout parce que tout est très bien pensé pour une manette Mega Drive pourtant loin d’être performante. Pour le reste, on est en plein dans les poncifs de la Mega Drive : graphismes et animations de qualité et très colorés, avec des musiques très criardes et lancinantes.