Développeur : WayForward Technologies
Éditeur : Konami
Dates de sortie :
Souvenez-vous, je vous ai parlé de WayForward il y a quelques jours dans la critique de Sigma Star Saga sur GBA. C’était un crossover entre le RPG et le shoot’em up, et le studio avait passablement bâclé le sujet. Eh bien, Silent Hill : Book of Memories est un crossover entre le RPG et le survival-horror, et le studio a… passablement bâclé le sujet.
Sur le papier, ce jeu exclusif à la PS Vita aurait pu fonctionner. Son scénario n’est pas relatif à un personnage, on peut en effet créer le sien dès le début du jeu (en vue du multijoueur), selon plusieurs critères : le sexe, la couleur de peau, et la classe. Et quand je dis classe… je ferais mieux de pleurer. « Goth », « rocker », « rat de bibliothèque »… Ce ne sont pas des classes, mais des stéréotypes ridicules. Bref, une fois votre personnage créé, vous recevez un livre qui vient de Silent Hill et qui vous permet de réécrire votre vie. Mais le prix à payer est fort : vous allez devoir entrer dans le monde altéré de Silent Hill dans vos rêves… et fracasser des milliers de monstres dans des labyrinthes bizarres. La routine.
Dans l’absolu, Silent Hill : Book of Memories a quelques atouts. Il reprend les ennemis, les énigmes, les effets sonores et les armes de la saga, tout en mélangeant cela à un dungeon-crawler en vue isométrique. On est même à la limite du hack’n slash, à vrai dire. Les armes ont une durabilité, ce qui oblige à une stricte discipline de jeu et ajoute un peu de pression. Mais le problème est que toutes bonnes idées qu’il y ait dans ce jeu, elles sont ruinées par une technique totalement aux fraises.
Verdict : 11/20
Les cartes sont insipides (comme celles des D-RPG japonais des années 90), les chargements sont insupportables et longs à mourir, l’univers de Silent Hill est ramené à sa plus vile expression, le multijoueur n’a aucun intérêt… Le système s’étoffera avec les heures passées dans cette galère (magies, inventaire amélioré, contrôles tactiles bien pensés…), mais vous serez déjà loin.
Retrouvez An RPG a Day sur Facebook et Instagram