Développeur : KOEI
Éditeur : SEGA
Date de sortie : 25 septembre 1997
Soyons francs : Söldnerschild n’est pas à mettre entre toutes les mains. Vous avez déjà pu le voir avec Wachenröder et ma critique du 10 février : les Japonais adorent les noms allemands. Ici, le titre signifie « le sceau du mercenaire » (ou le bouclier du mercenaire, ça fonctionne aussi) et annonce la couleur : ça va saigner.
Le scénario reprend des noms occidentaux (Clovis, Charles VIII et Charles IX, la Ligurie…) et en fait n’importe quoi, ne vous attendez pas à une once de véracité historique là-dedans. Vous devrez simplement – enfin, ce sera difficile – faire comme d’habitude chez KOEI : unifier les six royaumes qui se font la guerre et que personne n’arrive à mettre d’accord. Sauf que cette fois, exit la diplomatie comme dans les Sangokushi, et bonjour la stratégie pure.
Söldnerschild est monstrueusement complexe (normal, c’est un jeu KOEI). Le temps est compté, les stratégies à assimiler en japonais sont loin d’être simples, vous devez tout de même visiter quelques villes pour acheter de quoi faciliter la progression de votre armée… Tout cela pour finir par résoudre des affrontements en pur T-RPG qui seront loin d’être aisés. C’est le rêve de tout fan du genre, je ne vous le cache pas. Malheureusement, la réalisation est loin d’être mirifique, j’ose même écrire que c’est vilain : de la 3D moche, des dialogues très statiques et une intrigue qui peine à s’installer. Boudé sur Saturn, il eut pourtant un succès certain sur PlayStation (il fut même réédité deux fois), sous le nom de Söldnerschild Special. Bonus : les artworks sont de l’excellentissime dessinatrice Ayami Kojima. Oui, c’est pour ça que vous avez l’impression de voir Castlevania : Symphony of the Night quand vous regardez la jaquette de Söldnerschild.