Song Master (Super Famicom)
Développeur : Japan Art Media
Éditeur : Yanoman
Date de sortie : 27 novembre 1992
Vous connaissez déjà le combo Japan Art Media / Yanoman, puisque je vous en ai déjà parlé à l’occasion de ma critique d’Aretha du 18 mars 2023. Aretha étant un des meilleurs RPG sur Game Boy et Song Master étant le premier essai de nos amis sur Super Famicom, on pouvait espérer une bombe. Et celle-ci se révéla en être une… mais plutôt une bombe à eau.
La première impression quand on tient la boîte Song Master dans ses mains est très positive : la jaquette est magnifique et très travaillée, et le dos est rempli d’explications très intéressantes et de jolis screenshots. On se dit alors qu’on va vraiment se faire plaisir avec ce titre. Une fois le jeu lancé, on n’est pas forcément happé par des graphismes de haut vol mais on se dit qu’en 1992, c’était déjà un bel effort. Le scénario semble également être assez sympa, puisque pour une fois on ne dirige pas un bourrin ou un magicien, mais un barde. D’ailleurs, on sent dans le livret qu’il y a tout un thème « musique » qui entoure le soft.
Et puis on joue vraiment, et la chute est rude. Finalement, tout le côté musical est une façade, et il suffit de changer « musique » par « magie » pour avoir exactement le même principe basique de tous les autres JRPG du monde. En fait, Song Master est un jeu de rôle absolument classique au souvenir très délébile.
Verdict : 12/20Song Master a eu d’assez mauvaises notes à l’époque dans les magazines japonais, et c’est assez rare pour que ce ne soit pas anodin. En fait, c’est lié au fait que le jeu soit lent. Et quand je dis « lent », je devrais dire « poussif ». Les personnages se meuvent comme des limaces arthritiques, les combats sont très nombreux, faciles et désespérément interminables, les musiques sont très oubliables, et vous devrez faire des allers-retours qui vous énerveront au plus haut point. Dès lors, le scénario pourtant sympathique devient accessoire, et on lutte contre le jeu au lieu de l’apprécier. Dommage, car l’idée de base était très novatrice et méritait largement un meilleur traitement.
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