Stonekeep (PC)
Développeur : Interplay
Éditeur : Interplay
Date de sortie : 8 novembre 1995
En 1988, Interplay avait un paquet de pognon à dépenser et son créateur, Brian Fargo, décida de se faire un petit dungeon-crawler perso. Il mit une petite équipe au boulot en 1990, alloua un petit billet de 50 000 balles au projet et prédit qu’en neuf mois l’affaire serait pliée. Sortie en 1991, les gars. Dans les faits, le produit fut un peu disproportionné et gonfla tellement que 200 personnes y prirent part, que le budget final dépassa les cinq millions de brouzoufs et que la date de sortie fut repoussée mille fois… pour aboutir fin 1995. Niveau prédiction, Brian Fargo est un gros nul. Niveau RPG, par contre, il a quelques arguments.
Après une cinématique d’intro absolument folle pour l’époque (et qui a coûté un dixième du budget final !), Stonekeep balance le pâté : voix (en anglais) et effets sonores de qualité, animations des ennemis et mouvements du joueur fluides, musiques rendant fou (mais cela a un sens dans le scénario), graphismes vraiment léchés pour l’époque et script aux petits oignons… Rien n’est à jeter dans ce fabuleux RPG. Sorte de sublime arlésienne, Stonekeep était attendu au tournant par les joueurs, et s’est finalement vendu comme des petits pains (on parle de 300 000 ventes, ce qui est énorme à l’époque pour un dungeon-RPG sur PC).
La puissance de Stonekeep est l’addiction qu’il procure. On a encore et toujours envie de visiter du donjon, sans même penser à autre chose. Sans même penser tout court, finalement. Le gameplay est ciselé, la progression bien pensée et le titre convient aux jeunes joueurs comme aux vétérans.
Verdict : 18/20Comme la plupart des jeux sortis avec un retard indécent, Stonekeep aurait pu devenir un flop en puissance à sa sortie. Pourtant, il fut plébiscité par les joueurs (et la critique dans sa grande majorité) et se révéla digne de l’attente. Mais le jeu avait été upgradé à mort depuis 1988, avouons-le. Il s’agit d’un RPG incontournable qui a marqué l’histoire des jeux vidéo. Enfin, aux USA, parce qu’en France ce fut un peu plus mitigé.