The Last Battle (Super Famicom)
Développeur : Atelier Double / Kidea / PowPow
Éditeur : Teichiku
Date de sortie : 2 décembre 1994
The Last Battle n’est pas à proprement parler le titre le plus connu de la Super Famicom. Sorti confidentiellement quelques mois après Final Fantasy VI et un jour avant la PlayStation au Japon, il ne pouvait pas moins bien tomber. Pourtant, il est loin d’être à jeter.

Son scénario et son design général sont issus de l’esprit de Kimura Hajime, un ami de Yuji Horii (oui, un des papas de Dragon Quest), qui œuvrait au même poste chez Weekly Shonen Jump : la rubrique « Famicom Shinken ». Il est donc assez logique que The Last Battle reprenne les codes d’un univers médiéval-fantastique et un pitch assez classique : vous incarnez les quatre héros dessinés sur la jaquette et vous allez sauver le monde. Malgré cette apparente simplicité, le monde est très bien dépeint par des dialogues de qualité et des graphismes honorables.

Mais ce qui fait sensation dans The Last Battle, c’est son système de combat. En effet, celui-ci doit être réglé en amont : on paramètre une stratégie pour chaque personnage, selon ses affinités, et une fois en combat, tout est automatique. Si jamais la baston prend une tournure malheureuse, il est toujours possible de stopper le temps et de changer son fusil d’épaule. Il s’agit en fait d’un mélange entre la stratégie en temps réel et l’apparence d’un tour par tour classique, avec des déplacements sur l’aire de jeu qui influent vraiment sur le combat.

Dans l’absolu, The Last Battle est surtout un jeu de grind : on passe des dizaines d’heures à se faire des monstres afin de vendre les objets qu’ils lâchent pour pouvoir acheter – et surtout crafter - les magies les plus puissantes afin de rouler sur le jeu. Certains adoreront, d’autres détesteront.

Verdict : 14/20
RPG très novateur, il est surtout très demandeur. Les personnages sont lents, les combats sont complexes, les menus sont monstrueusement et inutilement compliqués et on se fait laminer si l’on ne s’entraîne pas en permanence. Bref, c’est le jeu typique pour un hardcore-gamer qui veut se faire un bon petit challenge.