Too Human (Xbox 360)
Développeur : Silicon Knights
Éditeur : Microsoft Game Studios
Dates de sortie :
USA : 19 août 2008
Europe : 29 août 2008
Too Human est un cas à part dans l’histoire des RPG. Censé être une sorte de Diablo en TPS (je schématise), il s’agit en fait d’un simple jeu d’action extrêmement bourrin avec du loot à profusion. Son scénario essaye de mélanger un futur cybernétique et la mythologie nordique, le problème étant que cette ambition n’est pas servie par une réalisation adéquate. Le jeu est poussif dans son approche du script, l’IA des ennemis (et des alliés) est à la ramasse et le mode online inutile… Mais le plus intéressant, c’est son développement.
En 1999, Silicon Knights (connu pour le premier opus de la saga Legacy of Kain, Eternal Darkness sur GameCube et le remake de Metal Gear sur la même machine) annonce à l’E3 qu’il va lancer Too Human sur PlayStation, et sur… 4 CD. Puis, l’année suivante, Nintendo communique sur un partenariat d’exclusivité de SK avec la GameCube, Too Human étant déplacé sur ce support, mais après la sortie d’Eternal Darkness et MGS : Twin Snakes. Finalement, Silicon Knights change son fusil d’épaule et fait un partenariat avec Microsoft, pour une sortie sur Xbox 360… en tant que premier numéro d’une trilogie, rien que ça ! Tout sentait déjà un peu le moisi.
Mais si Too Human utilise le moteur graphique Unreal Engine 3, il a été codé au départ sur des versions non terminées. Rejetant la faute d’un développement chaotique sur Epic, SK décida de lui faire un procès en 2007, immédiatement suivi d’un contre-procès. Et ce fut l’histoire de l’arroseur arrosé, puisqu’Epic gagna en 2012, et obligea ainsi Silicon Knights à DÉTRUIRE tous les jeux Too Human invendus (et les autres jeux créés avec ce moteur) sur le marché. Ce fait est assez rare pour qu’il soit signalé, je pense. Oh, et Silicon Knights fut condamné à 4,45 millions de dollars d’amende, aussi.
Verdict : 13/20Je ne sais pas pourquoi j'aime ce jeu, mais je sais pourquoi ne le recommande à personne. Parce qu’il faut adorer le loot à outrance et comprendre que l’histoire de son développement est plus passionnante que son scénario...
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