Torneko no Daibōken: Fushigi no Dungeon (Super Famicom)
Développeur : Chun Soft
Éditeur : Chun Soft
Date de sortie : 19 septembre 1993
En 1993, Chun Soft décida de créer un roguelike sur Super Famicom. Mais comme vendre un roguelike en 1993 était assez compliqué (le jeu Rogue a été créé en 1980, tout de même), il fallait enrober le tout dans un écrin un peu sexy. Et quoi de plus sexy que la saga de RPG qui cartonne à l’époque : Dragon Quest ? Ça tombe bien, le boss de Chun Soft se nomme Koichi Nakamura. Vous ne voyez pas qui c’est ? Oh, juste le co-fondateur de la saga Dragon Quest (avec le fameux Yuji Horii), qui vient de partir de chez Enix pour fonder sa propre société. Un coup de téléphone et hop !, le roguelike en question devient un spin-off de Dragon Quest en réutilisant comme héros le personnage Torneko de DQIV.
Celui-ci, marchand de son état, rêve de créer sa boutique. Ça tombe bien, il trouve un donjon mystérieux qui renferme de très nombreux objets rares qu’il pourra vendre à bon prix. Mais qui va aller chercher tous ces précieux items ? Bah, il n’a qu’à le faire lui-même. Et vous voici aux commandes de Torneko, avec comme seul but le pognon. Ça change des classiques sauvetages du monde, non ?
Techniquement, Torneko no Daibōken est un roguelike à génération procédurale et aux combats au tour par tour. Vous retombez niveau 1 si vous mourez, etc. Du basique de chez basique. Ce qui est amusant, c’est ce qu’en dit l’arrière du jeu. Outre la catchphrase « Un RPG qui peut être rejoué 1000 fois » (qui sera réutilisée plus tard), on peut y lire que si Torneko meurt, ce n’est pas grave de retourner au niveau 1, car le JOUEUR aura gagné en niveau. En gros : tu deviens fort avec la méthode hardcore.
Verdict : 14/20 (à la louche)
Difficile de noter un roguelike. Si vous aimez le genre, il vaut bien son 15,5/20, si vous détestez le style vous n’y jouerez même pas. En tout cas, il est magnifique… même si les donjons finissent logiquement par tous se ressembler. Il deviendra par la suite le premier titre de la saga des Mystery Dungeon (Fushigi no Dungeon), dont je vous reparlerai plus largement au fil des mois.