Éditeur : TopWare
Dates de sortie :
Two Worlds II est un RPG occidental fabriqué en Pologne par Reality Pump, des gens qui avaient de bonne idées… mais bien peu de qualités. Avec une vue à la troisième personne nécessitant de nombreux efforts sur les animations du personnage principal, Two Worlds II fait exactement le contraire de ce qui est demandé : tout est saccadé, erratique, lent, moche et franchement pas très intéressant.
Mais la pièce maîtresse de la version française, c’est son doublage orchestré par une équipe ayant probablement accepté le job pour une pinte et une claque dans le dos. Tout, et je dis bien TOUT est ridicule, sans emphase et sans aucun talent. J’utilise les doublages de Two Worlds dans des conférences, pour montrer aux étudiants en traduction ce qu’il ne faut absolument pas faire. Ils sont pires que ceux de Binary Domain, c’est dire…
J’ai terminé ce jeu à 100%, et j’ai deux versions collector. Je peux donc très sincèrement en dire du mal, car je l’ai poncé à l’extrême. Et durant ces dizaines d’heures de grande souffrance, j’ai pourtant ri aux éclats en voyant une vache dormant un toit, des ennemis faisant n’importe quoi, le grand méchant parlant comme un demeuré aphasique… et tant d’autres incongruités bidonnantes. Finalement, c’est ce qui sauve le jeu : le rire qu’on en retire, comme lorsque l’on regarde un vrai bon navet au cinéma. On est venu pour ça, et même si c’est nul, c’est ce qu’on est venu chercher. Eh bien dites-vous que Two Worlds II, c’est du Ed Wood : un jeu en carton-pâte qui veut passer pour un blockbuster.
M’en fous, j’ai une broche Two Worlds II, une statue en plastique moche et d’autres joyeusetés inutiles. Il fallait bien ça pour faire passer le goût stercoral dans ma bouche.