Développeur : SEGA
Éditeur : SEGA
Date de sortie (Japon) : 6 août 1998
Les Japonais adorent l’Europe, et l’Allemagne leur semble le summum de l’exotisme. Il n’y a qu’à remarquer l’univers de certains titres comme Vagrant Story, ou… Wachenröder.
Car de l’allemand, vous allez en manger ! Le titre est en allemand, il y a un texte introductif en allemand dans la notice, les noms de certains personnages ou d’objets à équiper sont en allemand… Et même le logo du jeu est le logo RÉEL de la Wiener Werkstätte (l’atelier viennois), une association artistique du début du XXe siècle. Bon, c’est autrichien, mais on reste proche.
Pourquoi cette association à l’art européen ? Eh bien tout d’abord parce que l’équipe de développement de Wachenröder est ancrée dans l’art. Les designs sont issus de noms extrêmement connus, comme Range Murata (Last Exile), Yoshitoshi Abe (Serial Experiments Lain), Yasushi Yamaguchi (Phantasy Star II, Tails dans Sonic), et les musiques viennent d’un partenariat improbable entre Takayuki Negishi (Bloody Roar) et Ian McDonald (du groupe mythique King Crimson, et également de Foreigner). Le scénario fait la part belle aux allusions envers les impressionnistes et à l’art en général.
On est face à jeu conceptuel, mêlant un fond artistique de haut vol à un… T-RPG des plus classiques. Car il ne s’agit « que » d’un T-RPG basique, même si certaines attaques font place à de la 3D assez classe. Mais vous n’aurez pas l’impression de révolutionner le principe de la case carrée et du tour par tour dans Wachenröder.
Verdict : 16/20Wachenröder est un excellent moment passé sur Saturn, et un tactical-RPG de qualité. Même sans connaître le japonais, vous pourrez y avancer sans peine, tant le scénario est linéaire à outrance. Mais vous pourrez vous extasier devant les décors, les animations 3D des coups spéciaux, les musiques et l’univers glauque et triste qui vous emportera probablement loin de ce que vous connaissez. Un titre sorti trop tard, sur une console déjà morte (la Dreamcast sortira seulement trois mois plus tard au Japon) : encore une victime des décisions du SEGA de cette époque, malheureusement.
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