Wizardry Gaiden – The first Episode : Suffering of the Queen (Game Boy)
Développeur : ASCII
Éditeur : ASCII
Date de sortie : 1er octobre 1991
Basée sur Dungeons & Dragons, la saga Wizardry est tellement culte qu’elle a influencé la quasi-totalité des RPG japonais du milieu des années 80. Initiée par la société canadienne Sir-Tech sur Apple ][ en 1981, cette épopée fabuleuse est en effet la pierre fondatrice de licences comme Dragon Quest ou Final Fantasy (et d’autres plus proches, comme Might & Magic). Paradoxalement, seuls quelques épisodes sortirent en occident, avant que la marque finisse par être développée – et vendue presque exclusivement – au Japon.
Les Japonais se mirent donc à produire de nombreuses itérations sur Famicom et Super Famicom, en gardant le matériaux de base des premiers jeux. Puis, ils eurent des envies de renouveau, et tentèrent donc d’étoffer la série avec des titres originaux, dont quatre épisodes « gaiden » (spin-off), trois sur Game Boy et un sur Super Famicom. Le début d’une loooongue liste (près de 30 jeux !).
Connue comme une expression ultime et élitiste du dungeon-crawler, la saga Wizardry n’avait a priori aucune chance d’être portée sur consoles portables, surtout avec si peu de mémoire. C’était compter sans le génie de Tsuyoshi Kaneda, qui réussit à programmer le tout avec moult astuces visant à tout faire fonctionner avec un minimum de capacités. Cela reste actuellement une prouesse notable.
Wizardry Gaiden I est basé sur le code de Wizardry V : Heart of the Maelstrom, sorti sur Super Nintendo (édité par Capcom aux USA). Il reprend d’ailleurs sa capacité d’auto-map, une folie sur Game Boy ! Mais – et c’est tant mieux – il me semble tout de même que l’on y meurt moins que dans son grand frère…
Verdict : 19/20Wizardry Gaiden – The first Episode : Suffering of the Queen est plus qu’une réussite : c’est un pur concentré de génie. Et comme d’habitude, je ne peux que féliciter les dingues qui ont décidé de le traduire (fantrad US) en 2013. Un travail de titan, et un hommage aux véritables RPG de l’époque, ces dungeon-crawlers labyrinthiques qui nous rendaient fous.
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