Xenosaga Episode I : Der Wille zur Macht (PS2)
Développeur : Monolith Soft
Éditeur : Namco
Dates de sortie :
- Japon : 28 février 2002
- USA : 25 février 2003
Après avoir sorti Xenogears, Tetsuya Takahashi et sa femme Soraya Saga se retrouvent devant un mur. Square, malgré des ventes très honorables, estime qu’il n’y aura pas de suite à ce RPG qui avait déjà été terminé dans l’urgence. Problème : Xenogears devait être le premier d’une saga de six jeux. Takahashi décide donc de faire cavalier seul et part de chez Square pour fonder Monolith Soft, après avoir signé un deal avec Namco. Là, il commence la production d’une suite non officielle de Xenogears, subtilement nommée… Xenosaga.
Xenosaga prend place sur PS2, et est conçu pour être une saga de trois épisodes. Le principe des mechas dans un futur fantasmé est réutilisé, et la teneur philosophique du scénario est encore approfondie. Le sous-titre ne trompe pas : Der Wille zur Macht (la volonté de puissance) est directement tiré d’un concept de Nietzsche.
La sortie internationale de Xenosaga était prévue, et le jeu sort aux USA un an après sa version originale. Le succès est au rendez-vous, et la presse mondiale salue unanimement les qualités de ce RPG au tour par tour qui a oublié d’être con.
Xenosaga sait distiller ses qualités dans un enrobage qui paraît simple. Il y a certes de nombreuses cinématiques qui hachent un peu le gameplay, mais elles sont vitales au scénario. La difficulté est également bien présente si l’on ne saisit pas toutes les subtilités du gameplay. Mais une fois tout cela intégré et accepté, on comprend que l’on a affaire à une œuvre d’art, pas à un jeu fabriqué pour le pognon.
Verdict : 19/20Xenosaga a bénéficié de moyens conséquents, et ça se sent. Les mécaniques sont originales et complexes, le scénario est profond mais se laisse découvrir sans lasser, les musiques du génie Yasunori Mitsuda rendent le tout incontournable et on ne veut qu’une chose après le générique de fin : la suite ! La seule détail que je pourrais regretter, c’est la bêtise de Square qui n’a pas su comprendre qu’il tenait avec Xenogears une vraie poule aux œufs d’or. Un mal pour un bien, assurément.